Cecilia Bengolea in Esch

Tanz den Hochofen

Das Programm zum Kulturhauptstadtjahr in Esch ist so vielfältig wie interdisziplinär. Der Beitrag der Argentinerin Cecilia Bengolea verbindet Skulptur, Video und Performance

 

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Cecilia Bengoleas Zugang zum Tanz war von Anfang an ungewöhnlich: Sie begann mit Akrobatik und turnte auf dem Rücken von Pferden. Später studierte die 1979 geborene Argentinierin gleichzeitig Kunstgeschichte, Ballett und anthropologischen Tanz – den sie auch gleich intensiv bei Ritualen mit halluzinogenen Pilzen in Mexiko erforschte. Heute lebt sie vorwiegend in Paris, tanzt und choreografiert für Festivals von Brasilien bis Japan, arbeitet aber auch als bildende Künstlerin mit Skulptur, Installation und Zeichnung. "Für mich ist Performance eine animierte Skulptur. Man bekommt gleichzeitig Subjekt und Objekt", sagt sie.

Bengoleas Beitrag zu Esch2022 verbindet Plastik, Video und Performance. Er wird im Socle C präsentiert, dem Fundament eines ehemaligen Hochofens in Belval, und zugleich in der Grand Hall des Mudam, dem Luxemburger Museum für zeitgenössische Kunst. Die Kooperation mit dieser Institution machte es möglich, einen neuen Film zu drehen. Protagonistin ist die in Luxemburg lebenden Balletttänzerin Viktoria Tvardovskaya, die sich mit den architektonischen Strukturen und Kräften auseinandersetzt, die für die Stahlherstellung benötigt werden.

Dieser Film, vor Ort gedreht, wird während der beiden Performances gezeigt, bei dem etwa ein Dutzend Tänzerinnen und Tänzer des Junior-Balletts von Lyon auftreten werden, und zwar auf einer sehr speziellen Bühne: der Socle C ist ein Mad-Max-haftes Relikt des schwerindustriellen Zeitalters, das Esch bis heute prägt.

Bis heute gibt es in der Gegend elektrische Hochöfen, in denen Metallteile eingeschmolzen und daraus neuer Stahl gewonnen wird. Dafür sind keine Kohle, 
wohl aber enorme Energiemengen notwendig, und das lässt sich auch vom Tanz der Cecilia Bengolea sagen – in ihrem Beitrag geht es um die Geschichte von Feuer und Metall und wie diese Elemente in der chinesischen Medizin den Körper beeinflussen; es geht um das Entziehen und Freisetzen von Energien und um unsere Beziehung zur Natur. 


Le Programme prévu pour la capital de la culture est riche et interdisciplinaire. La contribution de l'Argentine Cecilia Bengolea combine sculpture, vidéo et performance

Le rapport de Cecilia Bengolea à la danse a toujours été inhabituel. La danseuse argentine née en 1979 a débuté par des acrobaties et en faisant de la gymnastique sur le dos des chevaux. Puis, elle a étudié parallèlement l’histoire de l’art, la danse classique et la danse anthropologique, explorant aussi cette dernière de façon intensive lors de rituels avec des champignons hallucinogènes au Mexique. Aujourd’hui, elle vit principalement à Paris, dansant et chorégraphiant pour des festivals allant du Brésil au Japon et faisant aussi des sculptures, des installations et des dessins en tant qu’artiste plasticienne. « Pour moi, la performance est une sculpture animée. Elle fournit à la fois le sujet et l’objet », dit-elle.

 La contribution de Cecilia Bengolea à Esch2022 associe d’une manière caractéristique de son œuvre arts plastiques, vidéo et performance. Elle sera présentée au Socle C, la base d’un ancien haut fourneau de Belval, et, parallèlement, dans le Grand Hall du Mudam, le Musée d’art contemporain du Luxembourg. La coopération avec cette institution a permis de tourner un nouveau film. La protagoniste : Viktoria Tvardovskaya, une danseuse classique vivant au Luxembourg qui se confronte aux structures et aux forces architecturales nécessaires à la production de l’acier. Ce film tourné sur place sera présenté les 14 et 15 mai pendant les deux performances qui accueilleront une douzaine de danseurs et de danseuses du Jeune Ballet de Lyon sur une scène on ne peut plus particulière : le Socle C, relique façon Mad Max de l’époque de l’industrie lourde qui a marqué la ville d’Esch jusqu’à nos jours.

Aujourd’hui encore, on trouve dans la région des hauts fourneaux électriques dans lesquels on fait fondre des pièces métalliques pour obtenir un nouvel acier. Un procédé qui ne requiert aucune houille mais d’énormes quantités d’énergie, ce que reflète également la danse de Cecilia Bengolea. Sa contribution porte en effet sur l’histoire du feu et du métal et sur la façon dont ces éléments influencent le corps dans la médecine chinoise. Il y est aussi question de l’extraction et de la libération des énergies et de notre relation à la nature.